Biographie

La poésie est partout où on veut bien la voir

Je suis née en 1978 dans le Lot (46) et vis à Toulouse (31) depuis 2016.

J’écris comme je respire avec parfois, le souffle court et parfois, la grande inspiration méditative. Depuis mes premiers poèmes d’adolescente en quête de sens, l’écriture fût, pour la dyslexique que je suis, un vrai combat et une authentique revanche sur la fatalité que semblait vouloir m’imposer le système scolaire. Une écrivaine ? Dyslexique ? Pour eux c’était impossible. Alors j’ai travaillé dans mon coin, toute seule. J’ai étudié et me suis passionnée pour l’étymologie des mots de la langue française, le sens profond des choses et la magie du Verbe.

J’aurais aimé suivre un cursus littéraire dans le général, mais on m’en détourna pour une section professionnelle dans la vente et le commerce. Là, j’ai pu mettre à profit mes cours de théâtre et d’improvisation. Mes talents de comédienne et un travail acharné de script et de rédaction, m’ont quand même permis d’obtenir mon bac avec mention et de poursuivre des études supérieures en BTS Force de Vente – Management et Marketing. Je suis donc diplômée d’un bac +2 envers et contre toutes fatalités.

J’étais commerciale pour divers produits et services, mais je trainais toujours avec moi mon petit cahier de notes, de poésies et d’histoires. Car, ce que j’aime par dessus tout, c’est raconter des histoires. Ce métier de contact aiguisa mon goût de la rencontre et ma curiosité naturelle. La vie des autres, leurs choix et leurs parcours, leurs blessures et leurs rêves me passionnaient. Je crois que cette fibre sociologique est un facteur récurent du profil de l’écrivain.e.

J’ai toujours voulu être écrivaine et j’ai toujours écris avec cette fièvre chevillée au corps. Mais je n’en parlais à personne. J’avais tellement honte de moi, d’être lue et méprisée. Le complexe Dys, c’est un truc dur à porter et d’autant plus difficile à assumer dans les milieux intellectuels et littéraires. Je faisais tout pour le camoufler. Ecrire, c’était mon petit jardin secret, mon univers de liberté où pouvait s’épanouir toute mon imagination et tous mes rêves.

Et puis, en 2012, j’ai mis les pieds sur les scènes du réseau Slam de France. On m’a encouragé à déclamer du texte au format 3 minutes devant un public en effervescence. Très intimidant, très enrichissant et très révélateur. Pour moi ce fût une école de la deuxième chance. Ma poésie trouvait un public et ma dyslexie pouvait enfin s’exprimer en toute liberté. J’ai participé au Grand Slam National avec Culture Rapide plusieurs années d’affilées. Puis, j’ai organisé et animé plusieurs scènes régulières sur Toulouse. Encore aujourd’hui, j’aime slamer et me prêter à l’exercice dans différents lieux culturels de ma ville. Les scénes ouvertes dans les bars, les Nuits du Slam, les tournois de la Ligue, sont pour moi des rendez-vous riches et inspirants.

Parallèlement, je travaillais à la rédaction et à l’édition de mon premier Roman et petit à petit … un deuxième, des Nouvelles, un Essai et toujours de la Poésie slam. Aujourd’hui, à 40 ans, je pense avoir suffisamment de matière pour pouvoir dire que je suis une écrivaine. Bien sûr, mon parcours a été long et laborieux et m’a demandé dix fois plus de travail et d’acharnement pour être à la hauteur de mes ambitions. Je passe beaucoup de temps à corriger avec toujours cette angoisse de la « faute » d’orthographe. « Une erreur n’est pas une faute. » M’a dit un jour un ami. C’est ce que je souhaite transmettre à toutes celles et ceux que la fatalité écrase et maintient dans l’échec. Les mots sont une arme et aussi un pansement à tous les maux.

Ne renoncez jamais !