Métaflore
La poésie, Poppy,
Est partout où on veut bien la voir.
Elle traîne, tard le soir au fond des bars
Et déborde sur les trottoirs.
La poésie, Poppy,
Est une petite graine d’infini
Qui sommeille depuis la nuit des temps.
Elle attend…
Parfois le nombres des années
Pour se manifester.
Là, ici et maintenant…
En quelques mots, elle germe et prend racine
Dans le cœur du poète que la muse fascine.
Il croit facile de la faire sienne et la façonne
Mais, la poésie, Poppy
Est une herbe folle
Insoumise et frivole.
Un esprit libre que rien ne raisonne.
Qu’on lui coupe l’herbe sous le pied
Et elle foisonne
En gerbe, éclatante éclatée !
Car, la poésie, Po ! Po ! Poppy
N’est qu’une roule ta bille
Ne laissant qu’un stylo pour béquille
Et si tes rimes sont bancales,
Elle, elle s’en fou !
Si c’est du beau, du bon, d’la balle
Un point c’est tout.
Elle, fleurit dans tous les langages
Et voyage sans bagages.
Porté par le vent,
Elle se conjugue et s’acclimate à tous les temps.
Elle, se gorge de lumière
Et fait de l’ombre au terre-à-terre.
Car, la poésie, Poppy
N’a pas de sens, de poids ni de mesure.
C’est une clef de Sol aux portes sans serrures.
Elle éclot et se pâme,
S’effeuille avec des états d’âme.
Elle transpire, à la fleur de nos peaux
Et de l’esprit se fait l’écho.
C’est une essence volatile embaumant
Tous les beaux mots semés dans le vent.
Car, la poésie, Poppy
Se cueille au pied de la lettre
A l’abri des paraître.
Et quand on croit que c’est fini,
La poésie, Poppy
S’égrène en prières et même sa fanaison
Porte en elle, les graines d’une autre saison…
Être & Avoir
Être ou ne pas être, n’est plus l’objet de la question
Être et Avoir sont assis en chien de faïence
Et se regardent dans le blanc du bleu
Être en vie, ou, Avoir envie?
Dans le blanc du bleu,
Être sur le seuil et faire peau de soie
Avoir du cœur et savoir donner de soi
Être à nu et avoir de la pudeur
Être sensible et avoir du tact
Être directe et avoir du contact
La, ici et maintenant
Être présent, c’est avoir un avenir
Car être ensemble, c’est avoir une histoire
Allé… Laisse aller
La vague à tes pieds
Tout polir et tout lisser
Laisse-moi cocher, décocher, ricocher…
Dans le blanc du bleu
Être quantique et avoir un principe d’incertitude
Être une femme et avoir des couilles
Être énervée et avoir … ses règles
Être belle et avoir du charme
Être un ange et avoir … le diable
Être amoureux, ou, avoir un coup de foudre?
Être blessée et avoir du plomb dans l’aile
Allé … Laisse aller
La vague à tes pieds
Tout polir et tout lisser
Laisse-moi cocher, décocher, ricocher …
Dans le blanc du bleu
Être libre, ou, avoir le droit ?
Ce qui est sûr, c’est que
Entre changer ce que l’on est
Et, sublimer ce que l’on a,
Quelqu’un va pleurer des perles
En dix puissance dix
Racine carré d’un Tout
Mon amour.
L’amour, il faut l’avoir
Pour être entier.
Slam / Fable du Blaireau, la Souris et la Chatte
Poussières
J’ouvre la porte.
La serrure se souvient…
Tout semble surprit, étonné.
La poussière a meublé l’absence
Des jours, des mois, des années…
Le temps microphage a digéré
Les parfums tapis dans les moquettes.
Tout est mordu de poussière.
Les jours, les mois, les années…
Un décors, un plan fixe,
Un arrêt sur image,
Recouvert d’un voile gris de mélancolie.
Quelque chose, suffoque et s’asphyxie.
Derrière un mur de rideaux clos.
La commode au ventre vide,
Le lit nu, les photos…
Tout est mort et dûe à la poussière.
Dehors, il pleut de l’or en infortune
Un soleil de plomb pèse
Sur les bords de la fenêtre.
La poussière languit.
Attends un souffle de vie.
Quelque chose, veut respirer.
J’ouvre la fenêtre.
Huit minutes et des poussières
Secouent
Les jours, les mois, les années.
La lumière se souvient …
L’inconnu poétique
Voir, se voir, se revoir ?
Deux yeux racine carré de un regard.
Je t’aime… Oui mais, c’est compliqué.
A vrai dire, posé là, comme ça,
Un problème somme tout un peu banal,
Une équation complexe où (A) cherche son égal.
Etant donné,
Une imbrication de contextes,
Gribouillés dans la marge d’un calendrier de dates à damnées, où rien ne conteste,
Les maladresses et les actes manqués.
Alors écrire un nouveau théorème,
Comme un météore sème,
Des poussières de « Je t’aime ».
A vrai dire, l’équation est complexe.
Poser (A) en inconnu poétique,
Facteur de 2 puissances 10-tances sur Py
Racine carré d’un tout multiple de 1.
Mettre la problématique entre parenthèses,
Décoder les symboles et en faire la synthèse,
Avec un peu de bol et quelques hypothèses,
On trouvera, peut-être, l’inconnu poétique.
Ou alors,
Tirer un trait, prendre la tangente
Et virer à 90° en restant bien d’équerre !
Mais surtout, ne perpendiculaire pas mon amour !
C’est trop carré, étant donné,
Deux vie parallèles, sans ligne de fuite,
Sans perspective, ni règle de conduite
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